Un vaccin contre l'herpès ?
Un vaccin contre l'herpès semblait être une approche envisageable pour endiguer cette affection très répandue.
On sait qu'un organisme agressé par des agents pathogènes fabrique des anticorps destinés à les neutraliser. Il s'agit par conséquent d'introduire le virus inactivé dans l'organisme dont le système de défense produit les anticorps correspondants.
Donc, sur le papier, la problématique est on ne peut plus simple ! Toutefois, le HSV, virus neurotrope se décline selon deux variantes, 1 (herpès labial) & 2 (herpès génital) et ne présente pas le même aspect lors de son parcours infectieux.
Les herpévirus, dont font partie les virus HSV, réalisent une contamination initiale de l'hôte, celui-ci devenant un réservoir définitif et permanent du parasite. Les HSV s'installent dans des neurones, sous leur forme la plus dépouillée, leur mémoire génétique : l'ADN. La première installation s'appelle la primo-infection, et c'est tout d'abord à ce stade qu'il faudrait contrer le virus, le piéger et le détruire avant le processus d'envahissement des cellules nerveuses.
Par ailleurs les virus de l'herpès ne détruisent pas les neurones qui les hébergent, et ils savent parfaitement contourner le système immunitaire de l'hôte. Le VHS existe sous trois formes. En période de latence, l'ADN nu, seul, se retrouve combiné aux histones cellulaires. Ce seront des capsides nues dans le noyau et ses migrations diverses seront assurées sous sa forme la plus complète.
Virus complets
Pour réaliser sa migration vers les tissus épithéliaux d'un secteur labial, il doit retrouver sa structure virale complète, à savoir l'ADN protégé par une capside protéique, baignée dans un tégument, l'ensemble recouvert d'une enveloppe constituée de fragments de membranes provenant des cellules hôtes infectées.
Il s'agit de bloquer le virus avant le stade de la primo-infection. Le HSV 2 étant identifié comme le plus facile à atteindre, un laboratoire pharmaceutique avait développé un vaccin, mis en test en 2002 sur 8000 volontaires, lesquels ne devaient jamais avoir contracté le virus de type 1 auparavant. Or ce stade de contamination est, on le sait, particulièrement précoce. Le couperet tomba le 30 septembre 2002. Le NIH (National Institute of Allergy and Infectious Disease) fit état de conclusions sans appel :
«L'estimation de l'efficacité de ce vaccin (Simplirix) est de vingt pour cent, mais toute estimation devant tenir compte de l'incertitude statistique, cet effet n'est pas substantiellement différent de zéro». Le même jour, le laboratoire renonça à ce vaccin.
Le chemin à parcourir avant de pouvoir disposer d'un vaccin contre l'herpès efficace tant pour le HSV1 que pour le HSV2 est encore fort long.
Par Eddy Phelizon, diplomé de pharmacologie de l'Université Paris V René Descartes, inventeur du SilveRpès
Commander le roll-on SilveRpès : Bouton de fievre traitement à base d'huiles essentielles.